Hier, nous échangions avec ma bien-aimée Marie @moon_at_noon_ sur ce qu’on peut offrir au corps quand il porte des mémoires vives d’abus et de violence. Et que ces souvenirs amènent de l’ombre dans le présent.
Et Marie m’a offert l’analogie d’une maison que l’on réhabite, de notre arrivée dans un lieu dans lequel on a envie de vivre.
Pour faire nôtre cet endroit, on le nettoie, on lui offre une jolie lumière, de nouvelles couleurs, des tissus chaleureux. On met des couleurs aux murs, des bouquets de fleurs, des bougies, de l’encens… On prend activement soin de l’espace en y ajoutant de l’attention, de la joie, des idées et de la beauté.
Evidemment, cela n’annule pas le passé de cet espace et la réalité de ce qui s’y est passé auparavant. Et ce n’est pas le but.
Chaque nouveau geste que l’on choisit d’entreprendre transforme et réinvente le présent dans le sens que l’on a envie de lui donner. Grace à notre créativité, la beauté et l’harmonie prennent de plus en plus de place. Dans le présent, c’est cette nouvelle réalité qui se met à gouverner. Et son rayonnement offre un contrepoids de plus en plus puissant aux ombres du passé.
De la même manière, dans nos corps encore habités par des souvenirs de violence ou de négligence, nous pouvons apprendre à ajouter de la délicatesse, de l’humanité, du soin, de la douceur, de la tendresse…
Et en faisant grandir tous ces cadeaux offerts à nous-mêmes, les souvenirs prennent de moins en moins de place. Le présent heureux devient plus grand. Et c’est ici que l’on se met à vivre, parce qu’il fait bon y être.
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Crédit : @sean_anthony_pritchard